jeudi 8 novembre 2012

faut il faire la guerre a l'iran

tempsreel.nouvelobs.com

Iran :
« Comment dissuader un pays qui n’a pas encore la bombe ? »

Dominique Moïsi, conseiller spécial de l’institut français des relations internationales ( IFRI ), et Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique ont débattu autour de la question :
« Faut-il faire la guerre à l’Iran ? »

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Isoler l’Iran ou autoriser un « équilibre de la terreur » au Proche-Orient ? C’est la question que pose le débat « Faut-il faire la guerre à l’Iran ? » Du côté de Dominique Moïsi de l’IFRI, comme du côté de Bruno Tertrais, à la Fondation pour la recherche stratégique, il faut empêcher l’Iran de développer son programme nucléaire sans passer par une intervention militaire. « Une guerre en Iran ne peut avoir que des retombées catastrophiques », ont-ils déclaré à tour de rôle. Bruno Tertrais l’explique avec une expression empruntée aux Américains : « Envoyer une opération militaire en Iran revient à tondre votre gazon. Tous les deux mois vous devrez le tondre à nouveau. C’est absurde. »
Pour Dominique Moïsi, « une intervention externe  ressouderait le régime iranien qui n’a jamais été aussi affaiblit. » Mais «  si ce régime se dote de sa propre bombe, il y a un risque de prolifération aux autres pays du Proche-orient », ajoute Bruno Tertrais.
Les deux spécialistes partagent le même avis. Ce scénario pourrait difficilement être évité. Pour cause : « Comment dissuader un pays qui n’a pas encore la bombe ? » s’interroge Dominique Moïsi. Le chercheur de la Fondation pour la recherche stratégique, répond simplement : «  en pratiquant une guerre indirecte ». Chaque solution proposée par les chercheurs comporte son lot de risques et d’inconvénients : explique Bruno Tertrais.
Et l’isoler encore plus laisse à l’Iran le temps de mettre au point son programme nucléaire. Car selon le chercheur, il est avéré que le gouvernement iranien a réuni tous les éléments nécessaires à la fabrication d’une bombe. « Ce n’est plus qu’une affaire de mois ou de petits nombres d’années », précise Bruno Tertrais. A Dominique Moïsi de signaler que les Iraniens ont signé le traité de non prolifération et que sortir du traité peut pousser le Japon à «  prendre les mesures qui s’imposent ». Et à Bruno Tertrais de préciser : « Si le régime se sent en danger il peut être tenté de passer un compromis. Attendons début avril pour voir comment va se passer la rencontre de l’Iran avec le groupe 5+1. Pour la première fois, l’Iran ne pose pas de condition à la négociation. »
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