samedi 29 décembre 2012

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Centrafrique : les rebelles s'approchent de la capitale
29 décembre 2012 à 13:14

Le président centrafricain François Bozize parlant à ses supporters, à Bangui, le 27 décembre 2012. (Photo Reuters)



Les espoirs d’une solution négociée rapide ont été douchés, aucune date pour l’ouverture de pourparlers n'étant attendue avant le 3 janvier. La France a renforcé sa présence militaire à Bangui.
Libération
La rébellion centrafricaine du Séléka a pris la ville de Sibut samedi, à 130 km au nord de Bangui, s’approchant un peu plus de la capitale centrafricaine, a-t-on appris de source militaire. «Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n’y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville vendredi pour se positionner à Damara, à 75 km de Bangui», a déclaré à l’AFP une source militaire centrafricaine.
Les espoirs d’une solution négociée rapide en Centrafrique ont été douchés samedi, aucune date pour l’ouverture de pourparlers n'étant attendue avant le 3 janvier, et la France a renforcé sa présence militaire à Bangui.
La communauté des Etats d’Afrique centrale qui sert de médiateur dans la crise avait annoncé vendredi soir que le gouvernement du président François Bozizé comme les rebelles du Séléka avaient accepté que des négociations s’ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville au Gabon après trois semaines d’offensive des insurgés.
Le général Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC, avait assuré que le dialogue aurait lieu «sans délai», mais sans fixer de date.
Mais samedi la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) a précisé qu’il faudrait attendre la semaine prochaine pour que soit annoncée la date d'éventuelles discussions.
«Les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c’est à ce moment là qu’ils donneront une date pour la rencontre à Libreville», a affirmé à l’AFP le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga.
L’incertitude demeurait aussi quant à l’envoi de renforts à la Fomac, la force régionale déployée en Centrafrique par les pays d’Afrique centrale.
Vendredi, les ministres d’Affaires étrangères de la CEEAC, réunis à Libreville, avaient annoncé le déploiement d’un contingent supplémentaire.
Mais «la date d’arrivée d’un nouveau contingent dépend des chefs d’Etat. La proposition a été faite hier par les ministres, il appartient maintenant aux présidents de décider la mise à disposition d'éléments», a précisé M. Ibouanga samedi.
Dans ce contexte, la France, ancienne puissance coloniale, a envoyé 150 parachutistes depuis Libreville pour renforcer les quelque 250 soldats français basés à l’aéroport de Bangui.
Le premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait répété vendredi qu’ils avaient uniquement pour mission de protéger les ressortissants français européens.
Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique, parmi lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de la Défense.
Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s’en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction contre la progression fulgurente de la rébellion.tudes sur les pourparlers sont apparus alors que de violents combats ont repris sur le terrain vendredi.
Ces incertitudes sur les pourparlers sont apparues alors que de violents combats ont repris sur le terrain vendredi.
L’armée régulière a lancé une contre-offensive sur ce qui était sa place forte, la ville de Bambari, dans le centre du pays, passée aux mains des rebelles le 23 décembre.
Une source proche des autorités a indiqué à l’AFP que les forces armées centrafricaines «ont attaqué et ont été repoussées par les rebelles du Séléka» à Bambari. Cette information n’a cependant pas pu être immédiatement confirmée.
A Bangui, la situation restait calme, même si l’augmentation des prix des denrées alimentaires traduisait l’inquiétude des habitants devant l'éventualité de combats.
Avec la rébellion, «les déplacements (hors de Bangui) sont difficiles. Donc, l’approvisionnement est plus difficile. Certains font de la surenchère», explique Angèle, une vendeuse sur le marché central de Bangui.
La rébellion Séléka, composée de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le «respect» d’accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.
Après une progression fulgurante dans le pays, le Séléka, qui n’a rencontré que peu de résistance, s’est toujours dit prêt au dialogue, mais refuse d'évacuer les villes prises.
(AFP)

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