mercredi 19 décembre 2012

Roumanie : "Hackerville", capitale de l’arnaque sur Internet


Roumanie : "Hackerville", capitale de l’arnaque sur Internet

En Roumanie, la ville de Ramnicu Valcea est devenue une capitale de la cybercriminalité. Des hackers, spécialisés dans l'arnaque de clients naïfs sur la Toile, tiennent tête aux polices du monde entier. Notre reporter est allé à leur rencontre.

Par Mirel BRAN
C’est une petite ville tranquille et verdoyante, mais les apparences sont trompeuses. Située au pied des Carpates, dans le centre de la Roumanie, Ramnicu Valcea a acquis le surnom de "Hackerville" dans la presse américaine. C’est la capitale mondiale de l’arnaque sur Internet, avec pour principale cible les États-Unis.
Chaque année les jeunes hackers roumains raflent un milliard de dollars sur la Toile, quand ils ne sont pas occupés à pénétrer les serveurs de la Nasa. Juste pour se prouver qu’ils en sont capables...
Le FBI et la CIA ont poussé les autorités roumaines à créer une unité policière spéciale pour mettre un frein à cette arnaque d’un nouveau type. Plus de 200 policiers roumains traquent aujourd’hui ces voleurs surdoués. Les arrestations se multiplient, mais les hackers imaginent chaque jour des méthodes plus sophistiquées.
Nous nous sommes rendus à Hackerville et avons plongé dans ce repaire de voleurs sur le Web. Un milieu extrêmement dangereux car les pirates sont armés et prêts à tout pour défendre leurs intérêts.
Le quartier Ostroveni, au cœur de l’affaire, est peuplé d’HLM délabrés hérités de la période communiste. Pourtant, des voitures de luxe et des bolides dernier cri sont garés au pied des immeubles.
Les hackers aiment afficher leur richesse. Leur pouvoir se traduit par le nombre de chevaux sous le capot de leurs véhicule. La nuit, les courses de voitures sont dignes du film "Fast and Furious"...
Ces princes noirs de la Toile pourraient-ils un jour faire le saut dans l’autre camp ? C’est la question qu’on se pose chez Bitdefender, une société informatique roumaine devenue l'un des leaders du marché mondial des antivirus. Le pari est loin d’être gagné.

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