lundi 4 février 2013

Filière jihadiste vers le Sahel : Valls confirme quatre arrestations

Filière jihadiste vers le Sahel : Valls confirme quatre arrestations

Publié le 05.02.2013, 08h47 | Mise à jour : 10h20

Paris, mardi matin.

Paris, mardi matin. | BFM-TV

Zoom


Quatre hommes ont été interpellés mardi matin en région parisienne, selon une information de RTL, dans le cadre d'une dans les milieux de l'islamisme radical. Il s'agit de trois Franco-Congolais et d'un Malien.
Vos amis peuvent maintenant voir cette activitéSupprimer X

Selon Manuel Valls, invité ce matin sur BFMTV et RMC, cette opération, menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), est liée à «l'arrestation d'un individu il y a quelques mois, cet été, sur la frontière entre le Mali et le Niger».

L'enquête, dirigée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, porte sur une filière d'acheminement de jihadistes vers le Sahel. Selon une source policière, «cinq cibles» avaient initialement été identifiées par les enquêteurs. «Plusieurs dizaines de Français ou de résidents en se sont déjà rendus en Syrie, souvent dans des groupes controlés par Al-Qaïda», a ajouté Manuel Valls, précisant qu'«il y a aussi quelques individus qui veulent se rendre au Sahel», dont une «poignée» qui y sont «probablement».

Les services de sécurité en alerte depuis l'intervention au Mali
«Deux ont été arrêtés au de ces derniers mois», alors qu'ils voulaient se rendre au Sahel pour combattre, celui qui a conduit à l'opération de mardi, «et un autre au Mali». «Cela fait plusieurs mois que cette filière est suivie», a ajouté le ministre. S'il n'y a pas eu «de menace directe» d'attentat depuis le début du conflit au Mali, «la police française, les services de renseignement sont sur le qui-vive», a-t-il poursuivi.

Manuel Valls a rappelé le démantèlement fin 2011 de la cellule de Cannes/Torcy, soupçonnée d'avoir voulu organiser une filière de jihadistes et d'avoir commis l'attentat contre un commerce juif de Sarcelles en septembre. «Il faut continuer ce travail de démantèlement de ces réseaux qui veulent soit agir sur notre territoire, soit exfiltrer des individus pour faire le jihad», a-t-il dit.

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs répété que «d'autres expulsions» d'imams radicaux étaient prévues. «A chaque fois qu'un étranger s'en prend aux valeurs de la France, à la place de la femme dans la société, appelle au meurtre, il n'a rien à faire sur notre territoire, il sera expulsé, a-t-il dit. Nous combattons un terrorisme à l'extérieur, mais nous combattons aussi un ennemi intérieur puisqu'il y a ces Français qui rentrent dans ce processus de radicalisation. Il faut combattre avec la plus grande détermination cet ennemi».

«Combattre le salafisme dévoyé» Lundi soir, Manuel Valls, qui s'exprimait devant 100 imams au Mémorial de la Shoah de Drancy, a de nouveau mis en garde contre l'islamisme radical. Le ministre de l'Intérieur a estimé que, «dans un certain nombre de quartiers, où la misère, le chômage et l'échec scolaire se sont imposés», les autorités avaient «laissé progressivement s'installer un autre ordre que la République».

Cet ordre «mélange le religieux avec la délinquance et le trafic de drogue et impose un ordre déviant à une partie de notre jeunesse», a déclaré le ministre de l'Intérieur. Manuel Valls a appelé à «combattre ce salafisme dévoyé qui nous vient d'un certain nombre de pays, d'Egypte notamment, où l'on forme aujourd'hui à ce discours de haine».

Le 29 janvier à Bruxelles, Manuel Valls avait par ailleurs annoncé l'expulsion prochaine de prédicateurs et imams radicaux étrangers. Cette procédure d'expulsion vise trois personnes, dont un imam de Seine-Saint-Denis notamment mis en cause pour des propos homophobes.


LeParisien.fr



A lire aussi

Aucun commentaire: