lundi 20 janvier 2014

Bachar Al-Assad assène ses « vérités » avant Genève 2

Bachar Al-Assad assène ses « vérités » avant Genève 2

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 
Abonnez-vous
à partir de 1 €
 Réagir Classer
Partager   google + linkedin pinterest

Trois jours avant la conférence internationale dite de Genève II qui doit rassemblerà partir de mercredi 22 janvier des représentants de l'opposition et du gouvernement syrien, le président Bachar Al-Assad est sorti de son silence dans un entretien exclusif avec l'AFP. « Rien n'empêche que je me porte candidat [...] et si l'opinion le souhaite, je n'hésiterai pas une seconde à le faire. Bref, on peut direqu'il y a de fortes chances que je me porte candidat », a-t-il déclaré lors de cette interview réalisée dimanche.

Le chef de l'Etat, qui vit à Damas avec sa femme et ses trois enfants, indique n'avoir jamais pensé à fuir le pays depuis le début du conflit. Ce « n'est pas une option dans ces cas-là. Je dois être au premier rang des défenseurs de la patrie. C'était le seul scénario [possible] depuis le premier jour de la crise. »
Le président syrien prévient que la guerre contre les rebelles en Syrie sera encore longue et rejette toute distinction entre rebelles et djihadistes. « Nous sommes devant une seule partie, à savoir les organisations terroristes extrémistes indépendamment des appellations dans les médias occidentaux, ajoute-t-il. Si la Syrie perd cette bataille, cela signifie que le chaos s'étendra à toute la région du Moyen-Orient. » A Genève 2, « tout résultat politique qui ne comprendrait pas la lutte contre le terrorisme n'aura aucune valeur », met-il en garde.
OPPOSITION « FABRIQUÉE »
Pour le chef d'Etat, la nomination d'opposants de l'extérieur dans un futur gouvernement transitoire serait une « plaisanterie », dès lors que cette opposition est « fabriquée » par les services de renseignement étrangers. « Ils viennent aux frontières pour une demi-heure avant de prendre la fuite, comment peuvent-ils alors devenir membres du gouvernement. Est-ce qu'un ministre peut exercer ses fonctions de l'extérieur ? De telles idées sont totalement irréalistes », indique-t-il, en référence au fait que la Coalition de l'opposition siégeait en Turquie.
Le président soutient que ses forces n'ont commis « aucun massacre » depuis le début de la guerre, accusant, en revanche, les rebelles de perpétrer « partout » des tueries contre les civils. « L'Etat syrien défend toujours les civils. Les séquences vidéo et les photos confirment que ce sont les terroristes qui commettent des massacres. Il n'y a aucun document qui prouve que le gouvernement syrien en a commis depuis le début de la crise jusqu'à l'heure actuelle », assure-t-il.
Bachar Al-Assad critique la position de la France. « La France est devenue un pays vassal qui exécute la politique du Qatar et de l'Arabie saoudite. Comment les pétrodollars peuvent-ils pousser certains responsables occidentaux, notamment en France, à échanger les principes de la Révolution française pour quelques milliards de dollars ? », dit-il.

La délégation syrienne interdite de survoler le territoire français ?
« La France a refusé à l'avion qui devait transporter mardi notre délégation detraverser son espace aérien, ce qui prouve qu'elle fait tout son possible pour faireéchouer la conférence de Genève », affirme, lundi, un responsable au ministère des affaires étrangères syrien. « Les autorités syriennes examinent toutes les possibilités pour que leur délégation arrive à temps en Suisse », a ajouté cette source. Plusieurs responsables syriens et des compagnies ont été soumis à des sanctions européennes depuis le début du conflit dans le pays, en mars 2011. (AFP)
Abonnez-vous
à partir de 1 €
 Réagir Classer
Partager   google + linkedin pinterest

Aucun commentaire: